La ronda de Sudamérica

- on va doucement mais on avance -

Santa Cruz de la Sierra - Étape rapide dans la capitale économique

mars 212018

Nous arrivons en fin d'après midi et partons arpenter le centre ville le soir même. Santa Cruz est considérée comme la capitale économique de la Bolivie. Entourée de plaines fertiles et ayant profité de l'exploitation du pétrole, du gaz et de l'agriculture, c'est une ville riche, verte et propre. Sa place centrale est très jolie (et dispose même d'une police speciale) et, comme souvent en Amérique du Sud, très animée. Les habitants aiment s'y installer pour se reposer, papoter, boire un café ou un jus frais acheté à un marchand ambulant qui se déplace avec sa petite cariole, ou encore se faire cirer les chaussures en lisant le journal. 

La pluie du lendemain ne nous encourage pas à sortir tôt. Prévoyant de partir le soir même nous n'avons pas le temps de nous aventurer plus loin dans la ville. Nous allons donc déguster une excellente soupe de poissons au marché local avec Romain, français en Bolivie depuis 6 mois. Après une petite balade digestive nous retournons à l'hostel où nous passons l'après midi avec 4 français à échanger sur nos découvertes et rencontres.

Le soir venu, nous voilà dans le bus à destination de Cochabamba avec pour objectif de nous rendre directement dans la petite ville de Torotoro.

Samaipata - Repos en altitude

mars 192018

Nous arrivons à 4h30 du matin dans ce petit village et attendons patiemment qu'il se réveille sur la place principale. A 7h une petite dame d'un certain âge vient nous recruter, on trouve chez elle notre petit coin de paradis, elle s'occupe de nous de manière attentionné durant tout notre séjour.

Le premier jour est consacré à une bonne sieste et à la découverte du petit village bien agréable.
Le lendemain direction El Fuerte, ou fort de Samaipata, patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO, où nous nous rendons à pieds à une dizaine de km. C'était sans compter qu'il nous faudrait gravir une première colline, la redescendre, puis gravir la colline sur laquelle est construit le fort, sous un soleil de plomb mais on a eu le temps d'apprécier les vues et les oiseaux (toujours pas de condor à l'horizon). Ce site est considéré comme étrange car sa pièce principale est un immense bloc de gré de 250m de long et 60 de large, couvert de gravures d'animaux (puma et jaguar notamment) et de formes géométriques. Considéré au début comme un site Inca érigé pour faire face aux tribus amazonienne, des fouilles récentes montrent que diverses influences culturelles s'y sont croisées. D'abord occupé par les Chane (peuple amazonien) puis lieu de transit des Guaranis du Paraguay (1300-1450) puis par les incas (jusqu'en 1550) et enfin par les colons espagnols.

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Après avoir passé quelques magnifiques points de vue sur les vallées environnantes, on arrive à cet énorme bloc de pierre que l'on contemple d'un peu loin, malheureusement. On ne peut pas s'en approcher et nous devons donc l'observer depuis des passerelles en bois mais on parvient à distinguer le fameux jaguar ainsi que les formes taillées. Ce lieu était certainement dédié à des cérémonies et sacrifices ou rites religieux. La balade se poursuit le long du rocher dans lequel ont été taillées des niches certainement destinées à des momies incas. Comme on le constatera encore par la suite, les Incas avaient développés des techniques et pratiques très bien pensées comme par exemple des canaux permettant de canaliser l'eau et de la réutiliser. On passe ensuite par les espaces habitationnels, la place centrale, les lieux de rencontres des habitants, et la "maison de vigilance" offrant une vue imprenable sur tout potentiel attaquant. Le tour se finit par l'autre côté du bloc de gré aménagé de telle sorte que les chercheurs pensent qu'il s'agit d'un observatoire astronomique. On passe aussi par "la Chinkana", énorme trou dont personne ne sait s'il s'agit d'un tunnel échappatoire en cas d'attaque ou d'un simple puits. Le site nous a intéressé mais l'entrée était très chère et les explications présentes mais limitées, il nous semble que le tourisme n'est pas vraiment encouragé, peu de promotions et il faut s'y rendre en taxi ce qui est quand même assez cher. Le retour est un peu difficile sous le soleil, nous arrivons donc bien fatigués à notre hostel.

Bien installés dans notre hostel et la chaleur étant toujours pesante, on se repose les 2 jours suivants (sans wifi). On va tout de même visiter le musée présentant des pièces archéologiques trouvées su le fort et faire un balade sur les hauteurs du village. Comme d'habitude on voit une colline, on ne peut pas s'empêcher d'y monter pour avoir une vue de haut.

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Le village est un point d'entrée du parc national Amboro, pour lequel on est venu dans ce coin. On le savait mais c'est confirmé, on ne peut pas s'y balader seuls. Nous devons donc prendre un guide et trouver un groupe pour diminuer le prix. Ce parc est au croisement de la fin des Andes et du début de l'amazonie, il est dans le "coude des Andes". Il est gigantesques et possède encore des hectares jamais pénétrés par l'homme. La faune et la flore sont très riches : 400 espèces d'orchidées, 120 espèces de mammifères (dont un ours !) et 800 espèces d'oiseaux. On a choisi de faire la randonnée de las yungas ou fougères géantes au milieu d'une forêt dense et primaire. Certaines fougères atteignent 10 mètres de haut et auraient environ 2000 ans. C'est très impressionnant.

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On ne croisera pas d'ours ni autre mammifère (à part quelques humains) mais la guide, très bien documentée, nous donne énormément d'informations sur les oiseaux et les diverses plantes.

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Le soir direction un bar du village où a lieu un concert ska-jazz-reggae.

Le dernier jour, notre hôtesse tient à nous préparer le déjeuner (on a déjà pu goûter ses incroyables sandwichs, ses glaces artisanales, ses jus frais et son excellente confiture sans rien demander, du coup on l'a convié à notre superbe plat polenta-ratatouille-oeuf-fromage) qui sera un plato paceño. Elle nous prépare d'abord une excellente soupe de multiples légumes parsemée de toutes petites frites puis nous sert le fameux plat typique de La Paz : un épi de maïs, des fèves, une patate et du fromage frit. C'était très bon même si les fèves ont eu un peu de mal à passer... Malheureusement la communication est difficile puisquelle entend très mal, dommage, nous sentons que c'est une femme très intéressante et engagée.

Une glace à la papaye en main, nous la quittons pour attraper notre bus pour Santa Cruz.   

Sucre - Capitale culturelle de la Bolivie

mars 132018

Après Potosi nous partons pour Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie.

On découvre lors de la visite de la Casa de la Libertad, que La Paz est devenue la capitale du pays en 1899 après une guerre civile entre fédérés de La Paz et constitutionnalistes de Sucre. Les premiers gagneront, la capitale est déplacée mais Sucre reste une ville importante et a conservé le pouvoir judiciaire.

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Cette grande bâtisse, aujourd'hui musée a accueilli le parlement de 1825 à 1898. C'est ici qu'a été signé l'acte d'indépendance du pays en 1825 alors qu'il était attaché à la couronne espagnole et au Pérou puisqu'il portait le nom d'"Alto Peru". Le nom du pays vient de Simon Bolivar, à la tête des libérateurs ayant gagné la bataille d'Ayacucho en 1824 marquant le debut de l'indépendance. Il a été élu Président d'honneur de la Bolivie mais n'a jamais réellement siégé. C'est son proche collaborateur, le maréchal Sucre, qui est considéré comme le 1er Président de la république. On apprend également la signification du drapeau bolivien et du Wiphala, drapeau que l'on voit partout...

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Le drapeau bolivien est rouge - pour le sang versé par les combattants ayant protégé le pays, jaune - pour les richesses minérales du pays et vert - pour les richesses naturelles. Il porte les armes de la Bolivie en son centre. Le Wiphala est reconnu comme symbole de l'état depuis 2009 et représente la multiculturalité du pays. Il est souvent représenté dans un coin d'un drapeau bleu et est composé de 7 couleurs : rouge (Pachamama ou terre mère), orange (société et culture), jaune (énergie et force), blanc (temps et dialectique), vert (économie et production), bleu (espace cosmique) et violet (politique et idéologie andine). Un peu avant 16h, on apprend que le musée ferme ses portes car les agents ont travaillé en horaires continus et finissent donc plus tôt. On comprendra pourquoi après. Evo Morales a autorisé les fonctionnaires à travailler en continu pour finir plus tôt et préparer la journée du lendemain : la tentative de record du monde du plus grand drapeau du monde. Ce record est relevé dans le cadre de la demande de la Bolivie de récupérer son accès à la mer devant la cour internationale de justice de la Haye.

Avant d'assister à ces festivités, on consacre la matinée du lendemain à un autre musée (ils ont fermé plus tôt la vieille mais sont ouverts en ce jour de fête ???) dont une partie est consacrée à la fiesta de la Alasita : cette fête à lieu le 24 janvier à 12h. A ce moment là les habitants sortent acheter les objets miniatures symbolisant leurs désirs. Ces copies miniatures vont de l'ordre du permis de conduire, à la fiancée en passant par la maison, le diplôme, l'argent ou simplement de la nourriture. Elles sont ensuite offertes à Ekeko, dieu de l'abondance, qui se charge de transporter tous ces désirs.

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A l'origine de cette fête étaient las illas : des petites figurines d'animaux considérées comme l'incarnation de l'animal réel étaient enterrées comme des graines qui garantiront et donneront des animaux forts. L'idée était de célébrer la générosité de la terre mais aussi de la pluie et de l'énergie solaire pour la récolte suivante.

A midi, direction la place principale où sont réunis des écoliers, la population, l'armée et la police pour entonner l'hymne national et l'hymne de la mer à plusieurs reprises pendant qu'est déployé un drapeau de 200km dans le pays.

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C'est suite à la défaite de la Bolivie et du Pérou contre le Chili (soutenu par l'Angleterre) pendant la guerre du Pacifique que la Bolivie a perdu son accès à la mer en 1879 soit 120 000 km carré de terre et 400 km de littoral. Le Chili était alors fortement intéressé par les ressources naturelles dont disposait la Bolivie. Les Boliviens ne s'en sont jamais remis (la journée nationale est le 23 mars) et Évo Morales a donc lancé un recours international dont l'issue est attendue fin 2018. Ils considèrent que le commerce extérieur est fortement impacté par cette absence de point d'entrée maritime.

Nous continuons à profiter de Sucre, de ses ruelles et bâtisses coloniales, de son marché où nous déjeunons plusieurs fois à la table de Boliviens timides le nez dans leur assiette et du dernier musée que nous visitons : le musée ASUR  consacré à l'art indigène et notamment le tissage mais aussi aux festivités de carnaval. La musique traditionnelle de cette grande fête nous surprend et on manque d'ailleurs le fou rire de peu... Les sonorités ne sont pas très harmonieuses, on comprendra pourquoi plus tard, les musiciens évoluent de plus en plus saouls à force de boire l'alcool traditionnel, la chicha (alcool de mais), encouragés à boire par les habitants et un personnage en particulier dont le rôle est de faire boire les gens et de faire des blagues.

On finit notre séjour à Sucre par le point de vue de Recoleta qui nous offre une vision quasi complète de la ville.

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Nous partons ensuite pour Samaipata, petit coin de paradis qui nous attend après une dizaine d'heures de bus sur piste.

Potosi - Ville coloniale la plus haute du monde

mars 092018

On arrive à Potosi un peu KO après notre réveil avant l'aube pour admirer le lever du soleil sur le Salar. On regarde rapidement la carte à la terminale de bus, direction le centre ville pour trouver un hostel. Le problème des cartes, c'est qu'on ne voit pas que ça grimpe ! Et nous voilà donc "escaladant" la centaine de mètres pour rejoindre la place centrale avec nos kilos sur le dos et le souffle court, nous sommes à 4090 mètres d'altitude !

Après un repos bien mérité et une pluie battante - le temps change rapidement à 4000 mètres d'altitude - on se décide à aller découvrir le centre ville de nuit et déguster une petite bière (en fait la bouteille fait 1L25) brassée sur place, dans la brasserie la plus haute du monde.

Le lendemain, début des activités culturelles. Direction la "Casa de la moneda" pour en connaître un peu plus sur l'histoire de la ville qui s'est développée grâce à l'exploitation d'une mine d'argent.
Le Cerro rico est le gisement le plus important de tous les temps (peut être avez vous déjà entendu "riche comme Potosi"). Le filon d'argent se raréfie mais du zinc, de l'etain et du fer y sont encore exploités. L'histoire raconte que les incas en connaissaient l'existence avant sa découverte en 1545 par un éleveur de lamas mais ils ne l'ont pas exploité car les richesses de ce mont "étaient réservées à d'autres". Son exploitation à commencé en 1555 et on estime qu'entre 1560 et 1580, 240 tonnes d'argent par an sont envoyés à la couronne espagnole. La ville se développe très rapidement et atteint les 165 000 habitants en 1650 (autant que Paris et Londres à ce moment là) puis décline jusqu'à 9000 habitants en 1825 (guerres, autres mines découvertes, ...). Toutefois la ville reste marquée par cette période de richesse avec de nombreux beaux bâtiments. Il est dit que 8 millions de travailleurs y seraient mort des conditions de travail, éboulements, maladies importées d'Europe, vapeur de mercure, ... Beaucoup d'esclaves noirs ont travaillé dans la mine mais y périssaient très vite car inacoutumés à l'altitude et malgré la coca, d'abord interdite par l'Espagne puis à nouveau autorisée car aidant à supporter l'altitude. La mine se visite encore mais nous avons décidé de ne pas répondre à cette offre touristique qui nous dérange éthiquement. Les mineurs travaillent dans des conditions terribles, au péril de leur vie (le Cerro a failli s'effondrer en 2015 !), leur revenu varie en fonction des cours mondiaux, des enfants y travaillent à partir de 10 ans (âge légal en Bolivie si le revenu gagné est pour eux... on en doute), ils ne perçoivent quasiment aucun bénéfice de ces visites touristiques et les touristes leur offrent coca, alcool ou encore dynamite lors de leur passage dans les couloirs étroits. On comprend toutefois l'intérêt de ceux qui la visite !

Au fil de la visite de la Casa de la Moneda , on apprend que la monnaie de la vice-royauté coloniale était frappée ici et que l'établissement continuait à fabriquer la monnaie républicaine jusqu'au milieu du 20e siècle. Aujourd'hui, les pièces sont fabriquées au Chili et les billets... en France !

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Les premieres pièces contenaient 90 à 95% d'argent pur et étaient tant friables que les gens en volaient des morceaux pour revendre l'argent. Les premières matrices servant à modeler et frapper les pièces étaient manipulés par des hommes contraints par la "mita" (forme de travail obligatoire imposé par la couronne espagnole même si son origine est Inca, l'idée était que chacun participe aux travaux d'intérêt général ; tous les hommes de 15 à 50 ans devaient donc donner un temps de travail à la communauté) et des mules. Ni les uns ni les autres ne vivaient en général plus de 6 mois, la couronne espagnole à alors fait venir des esclaves mais comme dans la mine, ils ne supportaient pas l'altitude. En 1869 sont arrivés les machines à vapeur puis en 1951 les machines électriques.

Se cultiver ça creuse ! Pour le repas de midi, on choisi un "almuerzo familiar" qui coûte environ 2€ par personne : salade + soupe + plat ! C'est donc le ventre bien rempli qu'on se dirige vers un des points les plus hauts de la ville pour avoir une vue panoramique sur le centre et le fameux "Cerro rico" abritant la mine.

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Deuxième jour, on continue les découvertes culturelles en visitant un couvant de soeurs carmélites. Comme souvent en Bolivie, visite guidée obligatoire. On en apprend un peu sur la vie des soeurs et on observe la très riche collection d'art sacré qui nous est présentée... La seconde fille de la famille y entrait à 15 ans pour le reste de sa vie contre une dot réglée en oeuvre d'art sacré ou en terrain. Tout contact physique avec l'extérieur était interdit : elles assistaient à la messe depuis une pièce voisine de l'église, un parloir sans visibilité leur permettaient de parler à leur famille à de rares occasions et elles disposaient d'un certains nombre d'outils d'autoflagellation pour expier les péchés du monde...

Après quelques empanadas et saltenas, on continue la journée en se baladant à la découverte des bâtiments coloniaux qui parsèment la vieille ville.

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De Tupiza à Uyuni - 4 jours dans le Sud Lipez

mars 062018

Nous avons choisi de decouvrir une partie de l'Altiplano et donc des Andes en jeep par un tour organisé qui nous a permis de découvrir le Sud Lipez sur près de 2000 km. Impossible de vous détailler les images mentales qui nous restent en mémoire après ces époustouflants 4 jours ...

Le désert, des roches et montagnes de toutes les couleurs, des lagunes - noire, verte, blanche, rose - des pistes cahotantes, des flamands roses, des lamas, des volcans à plus de 5000 m, du borax, la réserve Eduardo Avaroa, des vizcachas, des repas et pique niques royaux, des villages abandonnés ou presque, -5 degrés sans chauffage, des sources chaudes, le désert de Dali, des champs de quinoa, des geysers, la rivière Anaconda, un lit en sel, l'apéro au soleil couchant sur le Salar, le lever du soleil sur le Salar, un cimetière de trains... Bref un voyage extraordinaire !

Quand même quelques anecdotes/coutumes racontées par notre guide et chauffeur Alvaro :

  • Chaque communauté a sa façon de rendre hommage à la Pachamama (terre mère), celle dont Alvaro, notre guide, nous a parlé est la suivante : à une date précise, un lama blanc est sacrifié, sa tête tranchée et son coeur encore battant est sorti à mains nues pour être grillé au feu, ainsi que tout le reste de son corps, et laissé au sol pour la Pachamama. Cest aussi ce jour là que les propriétaires de lama leur coupent une partie des oreilles dans une forme qui leur est propre et y fixent des pompons de couleurs. Les couleurs et la forme des oreilles permettent d'identifier les troupeaux. Les lamas sont une importante source de revenu, on en tire la viande pour la consommer fraîche et séchée, la laine (tonte tous les 3 ans) et du cuir.
  • Concernant la quinoa, la culture de cette céréale est très lucrative mais depuis qu'elle est exportée en Europe notamment, les boliviens n'en consomment presque plus le prix ayant été multiplié par 5.
  • Le Salar d'Uyuni est à 3600 mètres, sa superficie est de 120km/70km, son épaisseur est de 80 mètres avec une première couche de sel de 80 cm puis une alternance de sel, eau, sédiments, minéraux. Le Salar cacherait la plus grande réserve de lithium du monde, son exploitation a ou va commencer dans les prochains temps la problématique étant l'absence de compétences techniques internes.

Et maintenant les photos !

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