Capurgana se situe sur la côte nord du golfe d'Urabá, à proximité de la frontière avec le Panama. Pour s'y rendre, la seule possibilité est le bateau au départ de Necocli.
Après une nuit de bus surclimatisé, c'est dans une chaleur suffocante (il n'est pourtant que 6 heures du matin) mais sous un ciel menaçant que nous embarquons sur le bateau pour une traversée de presque deux heures abîmée par la pluie et les remous. Nous rencontrons Jérôme qui voyage pour quelques semaines, Juliette, venue voyager un mois avec Marine et Ugo, couple strasbourgeois.
Nous partons donc tous les six à la recherche d'un hébergement et, manque de chance, on nous propose très vite une maison avec jardin à un prix défiant toute concurrence. Que rêver de mieux !!!
Pour cette première journée, nous nous remettons de notre nuit de bus et tentons de nous acclimater à la chaleur avec sieste et plage au programme. Nous assistons aussi à un match de foot sur la place du village qui fait également office de stade.
Après cette journée de repos, nous partons à pieds avec l'objectif de rejoindre la Miel, plage du Panama. Il est en effet possible de rejoindre cette plage sans formalités car il est ensuite impossible de se rendre ailleurs dans le pays sans bateau. Des militaires panaméens sont toutefois postés à la frontière naturelle.
Cette balade est très instructive, Marine est biologiste et nous renseigne sur les bruits d'animaux et animaux eux même que nous croisons. Nous avons la chance de voir des papillons-hibou (grand papillon bleu nuit avec comme deux yeux dessinés sur le bas des ailes), de magnifiques et énormes araignées, un toucan et des petits singes. Il n'a malheureusement pas été possible de photographier toutes ces rencontres. Nous croisons aussi une réelle autoroute de fourmis (de plusieurs centaines de mètres de long) transportant leur grande feuille d'un vert éclatant vers leur demeure.
Nous arrivons d'abord à Sapzurro, petit village d'une tranquillité absolue. Après avoir dégusté une bonne noix de coco fraîche, nous entamons la montée vers le Panama pour redescendre jusqu'à la plage où nous trouvons un endroit tranquille où passer quelques heures.
La dernière journée, nous rejoignons la réserve El Cielo pour une balade entre jacuzzi naturel, mirador et bassins naturels. Lors de notre premier arrêt au jacuzzi, une incroyable surprise nous arrive : une bande d'une vingtaine de singes hurleurs s'arrête au dessus de notre tête et se protège de nous en nous menaçant de leur cri ultra puissant. Ils restent avec nous une bonne demi heure avant de continuer leur chemin à travers les branches, nous sommes abasourdis par ce moment de chance !! Sur le retour nous croisons aussi deux iguanes dans les branches d'un arbre.
Dernière soirée sur la plage avant de quitter ce coin de paradis pour le suivant : Rincon Del Mar, fortement recommandé par la gérante de la maison.
A nouveau, nous avons pris plaisir à nous cuisiner de supers repas à six : du repas traditionnel revisité (riz, haricot rouge, plantain frit et purée de manioc) au poisson local, en passant par des spaetzles alsaciens !
Guatapé est un lieu de villégiature pour les habitants de Medellin qui viennent y passer le week-end ou leurs vacances.
Les maisons de ce village sont ultra colorées et sont toutes ornées de «zócalos», bas reliefs réalistes. Ils vont de motifs géométriques à des représentations de scènes de la vie quotidienne (labour, enfants jouant au foot, ...) jusqu'à imager le corps de métier ou l'activité qui s'exerce dans la maison : scènes de sport pour la salle de sport, salon de coiffure, salle de billard, ... c'est plutôt surprenant et très bien fait.
L'attraction principale du lieu est la Piedra Del Peñol, monolithe de granit et de quartz de 200 mètres de haut gravi pour la première fois en 1954. Un escalier de 659 marches à été construits par la suite pour permettre d'y monter plus facilement. Son sommet offre une vue panoramique sur le lac qui s'entrelace dans les terres.
Nous choisissons de faire une balade nous faisant contourner la pierre et y arriver par l'arrière. Jolie balade, pause baignade dans le ruisseau clair que nous suivons et pique nique à l'ombre du rocher (avec de la baguette française trouvée au village !). Nous en faisons ensuite le tour et montons jusqu'au parking. Nous ne monterons pas plus haut : la vue est à couper le souffle !
De retour à l'hostel, nous profitons du mirador pour prendre l'apéro tout en admirant le coucher du soleil et les étoiles.
Le lendemain nous allons crapahuter le long d'une rivière et la remontons ce qui s'avère être parfois presque de l'escalade. Nous rencontrons nos premières énormes araignées et tentons de ne pas trop les déranger même si quelques toiles y passent tout de même. Le point de vue arrivés en haut est spectaculaire !
Sur le retour, la pluie nous rattrape et ne s'arrête plus jusqu'à tard le soir. La quantité d'eau tombée en quelques heures est impressionnante.
Le jour suivant, il est temps de continuer notre route et de quitter, cette fois pour de bon, Mae et Pedro qui restent dans le coin attendre une amie. Nous partons pour les Caraïbes, en commençant par Capurgana.
Nous avons choisi la facilité en nous logeant dans le quartier nommé Pueblito mais ce choix n'est pas forcément le bon. Nous y faisons un tour dès notre arrivée sans grandes convictions : succession de bars, restaurants et boutiques fréquentés par les Gringos ou la classe moyenne haute émergente de Colombie... C'est pas pour nous !
Medellin est une ville fortement marquée par la violence liée notamment aux cartels de la drogue (Pablo Escobar en fait la capitale mondiale de l'exportation de cocaïne fin 70) de 1970 à 2000, histoire récente donc. La guerre des cartels, les attentats aveugles, les fusillades et règlements de compte en pleine rue, difficile d'imaginer comment se remettre d'une telle violence, nous avions 15 ans quand les choses se sont calmées. Les trafics perdurent toutefois mais à moindre échelle.
La population et les autorités font d'importants efforts pour rendre cette ville accueillante et ouverte. Les quartiers se désenclavent grâce aux téléphériques, leurs habitants s'engagent pour faire changer les choses et l'image de leur lieu de vie. Les quartiers illégaux sont peu à peu viabilisés ou détruits si trop dangereux et les habitants relogés. Ces quartiers sont dits illégaux car construits sur des zones instables, à flanc de colline et se sont érigés de cette façon pour pallier au manque de logements. Les nouveaux arrivants, souvent sans argent, ont donc construits leur maison là où ils ont trouvé de l'espace et avec les moyens du bord. La ville est encaissée dans une vallée et cernée de collines largement grignotées par ces maisons de briques
A noter que la Colombie est le 2ème pays au monde (après la Syrie) comptant le plus grand nombre de déplacés internes du fait de conflits armés (7,6 millions de personnes).
Nous commençons par visiter la «casa de la memoria», projet politique, pédagogique et social destiné à retracer l'histoire de Medellin et de la Colombie pour cultiver le devoir de mémoire. Ce musée est certainement l'un des meilleur que nous visitons : gratuit, application téléchargeable pour un audioguide, une seule salle avec différents médias interactifs mais dans laquelle il est possible de passer des heures tellement les informations sont nombreuses. Un hommage est rendu aux milliers de disparus (conflits, guérillas, paramilitaires, forces de l'ordre,...) a priori presque trois fois plus nombreux que dans les dictatures sud américaines (Argentine, Chili et Brésil). Ils étaient engagés politiquement, journalistes, étudiants, artistes, écrivains ou rien de tout ça et avaient une opinion... Ils ont disparus parfois il y a moins de dix ans. Ce musée montre en images, articles et musique la souffrance des habitants de cette ville et du pays, la construction de la violence et l'espoir qui ne s'est jamais éteint. Nous avons du mal à en sortir et n'en sortons d'ailleurs pas indemnes !
Nous poursuivons la journée en nous baladant au jardin botanique et dans le centre, intrigués par les énormes statues de Botero (artiste colombien) exposées sur la place.
Le lendemain, direction le free tour de la Comuna 13. La ville est divisée en zones appelées «comuna», elles mêmes divisées en quartiers. Notre guide y a grandi et a moins de 30 ans. Son témoignage est fort. Il nous explique que les habitants de ce quartier ne pouvaient pas mener une vie normale. S'ils osaient sortir et qu'une fusillade éclatait, ils se réfugiaient dans les maisons ou magasins, patientaient, puis continuaient leur chemin malgré tout. Parfois ils tombaient sur un cadavre, au détour d'un chemin. Cette zone était une zone de non droit, comme une forteresse offrant une vue panoramique sur la ville, où la police n'entrait pas.
L'extrême pauvreté et l'absence d'autorités dans cette zone qui s'est développée sans cadre ont entraîné l'apparition d'une violence sans pitié dans le quartier. Il est l'épicentre de tous les trafics illégaux et est tenu par les fidèles d'Escobar dans les années 80-90. A sa mort en 1993, les différents clans et groupes veulent prendre la main sur ce quartier sans chef. A bout de souffle et abandonnés, les habitants décident alors de créer leur propre milice en y participant ou en la finançant volontairement. Très vite cette milice tourne mal et se transforme en mafia, venant réclamer son dû aux commerçants, abusant de ses attributions en éliminant les éventuels perturbateurs et en laissant leur cadavre à la vue des passants sans oublier d'indiquer la raison de leur suppression.
Les guérillas communistes (FARC, ELN, M19) arrivent ensuite dans ce quartier pour recruter des militants de leur lutte armée et en faire un de leur bastion. Un troisième groupe arrive alors : les paramilitaires, financés par de grandes entreprises voulant contrer l'idéologie communiste. La présence de ces trois groupes à laquelle s'ajoute les gangs et trafiquants locaux font exploser la violence.
Le maire de la ville décide finalement d'intervenir, d'abord en mai 2002. L'opération Mariscal est lancée mais ne dure que quelques heures : une femme chez qui vient d'entrer un jeune homme blessé soutenant un mort, sort de chez elle agitant un tissu blanc. Elle est rapidement rejointe par de nombreux habitants. La présence de la presse et d'organisations de défense des droits de l'homme en plus de cette mobilisation oblige l'armée à quitter les lieux. L'opération aura fait 9 morts civils dont 4 enfants, 37 blessés et 50 détentions arbitraires.
Le maire profite de l'arrivée d'Uribe à la présidence la même année pour faire appel à lui. Ce dernier profite de l'occasion pour asseoir son pouvoir et dépêche plus de 3000 hommes sur place dont les paramilitaires. Les milices combattent mais l'offensive militaire les pousse à se replier. L'opération Orion ne s'arrête pas pour autant : les maisons sont mitraillées par les hélicoptères de l'armée, les disparitions forcées commencent, ce qui laisse moins de traces de sang dans l'immédiat. Cette opération aura officiellement permis de pacifier le quartier. En réalité c'est une autre histoire... Ce sont bien les habitants eux mêmes qui décident de changer. Cette opération est un véritable drame pour eux, des civils tués et disparus sans que les véritables mis en cause ne soient stoppés.
Uribe entame ensuite un processus de retour à la vie civile des paramilitaires qui bénéficient d'une totale impunité. Leur langue se délie et il apparaît que la décharge privée, située sur l'autre flanc de montagne, abrite les corps de disparus ensevelis sous les déchets venus cacher ce désastre. La population exige l'exhumation mais à ce jour, ni les autorisations, ni les fonds ne la permettent. Les déchets parfois chimiques continuent de s'amonceler. Les familles peuvent toutefois aller se recueillir une fois par an sur la décharge...
Depuis le milieu des années 2000, le nouveau maire de Medellin a suivi ce mouvement de prise de conscience des habitants en développant une politique sociale : écoles, bibliothèques, terrains de sports... Des escalators ont vu le jour : le maire a fait trois propositions aux habitants dont celle là. Etant sûr qu'il ne s'agissait que de belles paroles, ils ont choisi ce projet qui leur paraissait irréaliste. La population suit également le mouvement en développant la culture : le graffiti (le quartier est connu de manière plus positive pour ses magnifiques graffs) et la musique notamment. Il semble cependant que la situation reste critique : un contrôle souterrain existerait toujours, des groupes chercheraient encore à tenir le quartier (mais ça, le guide n'en parle pas).
Quant au récent accord avec les FARC, son point de vue est que le seul point positif est la relative paix qui règne. Un premier accord avait été refusé par referendum de la population car considéré comme trop laxiste, il semble qu'il en soit de même pour celui signé. Les élections présidentielles ont eu lieu en mai (l'intégrité du vote est contesté), le nouveau Président (Duque) qui a pris ses fonctions le 7 août, jour férié pour l'occasion, a annoncé vouloir remettre cet accord en cause. Affaire à suivre dans ce pays déjà si fragile...
Après cette visite plus que passionnante, nous prenons le bus pour Guatapé où nous attendent Mae et Pedro partis quelques heures plus tôt.
Dès notre arrivée à Jardin, et comme beaucoup de voyageurs, nous sommes sous le charme de cette petite bourgade aux maisons coloniales colorées.
La route qui nous y mène est chaotique mais tellement belle ! Une mer de nuage se faufile entre la cordillère qu'on aperçoit derrière le village posé dans une cuvette entourée de collines verdoyantes.
Ce qui rend cet endroit magique d'après nous, c'est sa place centrale aux terrasses colorées qu'occupent les locaux autour d'un café, d'une bière ou d'aguardiente, eau de vie locale. Les tuks tuks, piétons et chevaux y passent sans se gêner, la musique, différente dans chaque troquet, bat son plein et l'ambiance est paisible et joyeuse.
Pour notre première journée nous partons vers une cascade non loin du centre et nous continuons à travers champs, barbelés et forêt d'eucalyptus pour arriver jusqu'au mirador et son agréable petit bar.
De retour dans notre auberge, nous reconnaissons la voix de Pedro et Mae qui ne savaient pas s'ils nous rejoindraient. Le lendemain nous partons tous les 4 avec pour objectif de prendre de la hauteur sur Jardin. Nous traversons des plantations de bananes et de cafés, il nous semble d'ailleurs qu'on en croise plus ici qu'à Salento. Arrivés en haut nous nous installons au milieu d'un champs pour un bon pique nique qui se termine sous une mangeoire à vaches, la pluie nous ayant surpris.
Mais la vue se dégage tout aussi rapidement et la chaleur nous rattrape vite tout au long de notre descente vers le village. Nous faisons un petit détour pour observer l'étonnante télécabine, ou plutôt sorte de cabane en bois qui permet aux habitants mais surtout aux marchandises de rejoindre un quartier un peu coupé de la ville. Sortie d'un autre âge, elle date pourtant de 1995.
Nous finissons la journée sur la place centrale puis autour de bonnes lasagnes concoctées par nos soins. Départ tous ensemble pour Medellin le lendemain matin.
Perché à 2000 mètre d'altitude, c'est le café qui a fait la renommé de ce petit village devenu depuis quelques années ultra touristique. Pour être honnête, en arrivant nous prenons peur : nous sommes le dimanche d'un week-end prolongé, les rues sont remplies de Colombiens et de Gringos. L'ambiance est là mais les boutiques, restaurants et surtout leurs rabatteurs se succèdent sans nous laisser respirer alors qu'on s'attendait à un petit village tranquille et reposant...
Heureusement nous avons repéré un logement à un peu plus d'un kilomètre du village et nous y trouvons notre havre de paix. Grand espace, superbe vue de laquelle nous contemplons de magnifiques orages presque tous les soirs, lucioles, dortoir super confort, petit déjeuner avec lait fraîchement trait et gérante parfaite. Sans oublier une belle rencontre, Pedro et Mae, deux jeunes français. Nos trois nuits prévues se transforment vite en cinq et nous quitterons l'endroit avec un pincement au coeur.
Au delà de beaucoup de repos, papotage autour du feu, excellents repas qu'on se cuisine à quatre (ravis de partager de bons petits plats et surtout de parler gastronomie comme des bons français) et de contemplations, nous commençons notre séjour par l'exploration de ce village aux maisons colorées.
Nous entrons également dans la zone du café à proprement parler puisque ce n'est qu'en nous dirigeant vers une finca de café pour la visiter que nous découvrons les premières plantations.
Nous arrivons un peu avant la fermeture ce qui pousse notre guide à faire vite mais cette visite est instructive. Cette zone de la Colombie est à une altitude idéale pour la culture de café arabica. Des bananiers sont généralement plantés autour afin de faire de l'ombre aux caféiers cultivés sur terrain pentu pour favoriser l'écoulement des eaux. Le compostage des coques de grains de café et la fiente de poules sont utilisés comme pesticide, en vaporisation pour le premier et aux pieds des plants pour les secondes. Le plant de café est coupé au bout de 10 ans pour le laisser repousser puis arraché 10 ans après. La récolte de grains rouges se déroule de mai à juillet environ et la nouvelle floraison en octobre.
La Finlande est le 1er consommateur de café avec une moyenne de 9 tasses par jour tandis que l'Allemagne est le 1er importateur pour revente en Europe. Sans en abuser et selon certaines études, la consommation de café aurait des effets sur la digestion et la migraine. Il aurait également des effets antioxydants, sur la prévention du diabète de type II, certains cancers, Alzheimer ou Parkinson. D'ailleurs, la caféine récupérée lors de l'élaboration de décaféiné est utilisée pour la fabrication de médicaments.
Durant la visite, on en à aussi apprit sur l'histoire de ce breuvage (et ça nous a donné envie d'approfondir pour en savoir un peu plus). Les vertus du café ont été découvertes en Éthiopie par un berger : la légende veut qu'il ait remarqué l'effet tonifiant de cet arbuste sur ses chèvres qui en avaient consommé. Le caféier est donc historiquement originaire d'Éthiopie, mais la question ne semble pas absolument tranchée : les premiers caféiers sauvages seraient originaires du Yémen.
Sa culture se répand d'abord dans l'Arabie voisine, où sa popularité a très certainement profité de la prohibition de l'alcool par l'Islam. Il est alors appelé K'hawah, qui signifie revigorant en Arabe. Ses effets sont tels qu'il est interdit par les imams et conservateurs en Arabie et en Égypte début 1500. Mais sa popularité, en particulier auprès des intellectuels, pousse les autorités à annuler cette interdiction. En 1583, un médecin allemand de retour de 10 années en Moyen Orient décrit ce breuvage comme combattant certains maux. Les marchands se saisissent de cette information et les grains continuent à se rependre autour de la Méditerranée. D'autres interdictions sont décrétées car cette boisson favoriserait le développement de l'esprit critique en facilitant les échanges intellectuels. A son arrivée en Europe début 1600, il est recommandé au Pape Clément VIII de l'interdire car elle favoriserait la menace infidèle. Mais après l'avoir goûté et observé ses effets sur les moines qui gardent l'esprit clair malgré une longue veille, ce dernier décide de le bénir.
La visite se termine par une dégustation à laquelle Olivier se plie alors qu'il n'aime pas ça. Il apprécie l'odeur mais n'est toujours pas convaincu par le goût !
Le jour suivant nous partons pour la vallée de Cocora en jeep Willy, relique de l'armée américaine. Ce véhicule est une véritable institution en Colombie : pour se débarrasser de son stock, l'armée américaine les a bradé après la Seconde Guerre Mondiale. Sa puissance, maniabilité, légèreté et capacité à transporter des marchandises convainquent les producteurs de bananes et café. Aujourd'hui ces véhicules sont customisés en couleurs, accessoires et autres améliorations par leur propriétaire. Des défilés et concours sont organisés comme par exemple celui du Yipao (prononcé jipao) et ses épreuves comme celle du «pique» : 1800kg d'un produit local (café ou bananes en général) sont chargés à l'arrière du véhicule, le poids bien réparti pour que lors de l'accélération, la jeep s'incline et roule sur les 2 roues arrière pendant que le chauffeur présente des acrobaties plutôt dangereuses !
Nous partons donc vers la vallée de Cocora, entassés à 8 dans le véhicule plus 4 debout sur une plateforme à l'arrière. Cette vallée nous permet de voir des palmiers de cire, variété rare qui pousse entre 2400 et 3200 mètres d'altitude et détient le record de hauteur puisqu'il peu atteindre jusqu'à 60 mètres. Nous y faisions une belle randonnée à la rencontre d'une végétation riche, de colibris (impossibles à prendre en photos) et autres oiseaux colorés.
Après ces 5 jours enchanteurs nous partons pour Jardin, autre petit village de la zone caféière.